Durant le 17e siècle et jusqu''en 1713, les colonies françaises sont nettement subordonnées à la France métropolitaine, formant une première « Grande France ». Cette étude s''inscrit principalement dans la tranche chronologique de 1650 à 1713 et tente de démontrer l''évolution de la colonie française de Plaisance à Terre-Neuve. On souhaite faire ressortir les liens qu''elle entretenait avec les autres colonies d''Amérique telles l''Acadie, les îles du sud, Québec et la Nouvelle-Angleterre. Plaisance s''affirmait à titre d''entité singulière et autonome, en dépit de sa petite taille et la durée somme toute assez courte de son histoire. L''originalité et l''importance de cet ouvrage repose surtout sur le fait qu''il s''agit du premier effort de présenter une synthèse globale de l''histoire de cette colonie française d''Amérique. Du moins, en ce qui a trait à ses composantes économiques, sociales, démographiques et à son organisation militaire.L''importance de Terre-Neuve et de Plaisance pour la France se confirme au cours des négociations conduisant au traité d''Utrecht de 1713. La décision de céder Plaisance ne fait pas l''unanimité, surtout auprès de Louis XIV et du Marquis Jean-Baptiste de Tracy. Pour plusieurs, dont les marchands métropolitains des ports français, la perte de cette colonie risque de compromettre l''avenir du commerce maritime français et paraît confirmer la domination anglaise des pêcheries de Terre-Neuve. Craintes qui sont toutefois, en bonne partie, dissipées avec la fondation de la colonie de l''île Royale (Cap-Breton) et le maintien d''un droit de pêche sur une bonne partie de la côte de Terre-Neuve.

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