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Sofi Oksanen, Quand les colombes disparurent EPUB PDF eBook €1 buy download

Sofi Oksanen, "Quand les colombes disparurent"
Publisher: Stock | 2013 | ISBN: 223407410X | French | EPUB/PDF | 408/245 pages | 3.09/3.23 Mb

Occupation, résistance et collaboration sont les ressorts de ce roman puissant, dans une Estonie prise tour à tour au piège des communistes et des Allemands. Pour répondre aux errances de l’Histoire, chacun devra choisir un camp, un chemin. Roland, le juste, combat sans relâche l’envahisseur ; son cousin Edgar, véritable caméléon, épouse successivement l’idéologie du pouvoir ; enfi n Juudit, sa femme, est écartelée entre son amour sincère pour un offi cier allemand et l’hypocrisie suffocante d’un mariage raté. Mais qui sera le vainqueur de cette lutte acharnée ?

Extrait
1948
ESTONIE OCCIDENTALE
RSS d'Estonie, Union soviétique

Nous sommes retournés devant la tombe de Rosalie pour déposer des fleurs des champs sur la butte d'herbe au clair de lune, nous nous sommes recueillis un moment avec les fleurs entre nous. Je ne voulais pas que Juudit s'en aille, je ne voulais pas la laisser partir, aussi ai-je dû prononcer à voix haute une chose à ne pas dire dans une telle situation :
«Nous ne nous reverrons jamais.»
Mes mots étaient rocailleux, et j'ai fait venir à ses yeux un reflet d'eau, ce même reflet d'eau qui m'avait souvent bouleversé, transformant mon esprit rationnel en un canot d'écorce brinquebalant. A présent, il se balançait sur les vaguelettes qui ondoyaient au coin de ses yeux. Peut-être voulais-je adoucir ma souffrance, d'où mes paroles maladroites ; ou peut-être n'était-ce que de la cruauté, pour lui permettre, chemin faisant, de pester contre moi et mon insensibilité ; ou peut-être que j'attendais encore un dernier témoignage de sa réticence à partir - j'étais toujours incertain du cours de ses sentiments, malgré toutes les épreuves que nous avions partagées.
«Tu regrettes de m'avoir entraînée avec toi, après tout cela», a chuchoté Juudit.
Sa perspicacité m'a fait tressaillir ; je me suis essuyé la nuque, embarrassé. Elle m'avait encore coupé les cheveux, ce soir-là ; il en était tombé dans le cou et ils me chatouillaient.
«Ça ne fait rien, je comprends», a-t-elle continué.
Je ne l'ai pas contredite, mais j'aurais pu. Je n'allais pas jusqu'à croire que j'aurais obtenu de meilleurs résultats en forêt sans elle et le surcroît d'attention qu'elle requérait - contrairement à ce qu'insinuaient les hommes. Mais je ne pouvais pas faire autrement que l'emmener dans les bois, en apprenant qu'elle s'était enfuie de Tallinn, à l'approche des Russes, pour chercher refuge dans la ferme des Arm. Leur maison n'était pas fiable, pour nous autres : la forêt était plus sûre. Juudit était alors comme un oiseau blessé dans le creux de la main, son état était précaire, et elle avait été nerveuse pendant des semaines. Ce n'était que quand notre infirmier avait trouvé la mort au combat que les hommes avaient laissé Mme Vaik venir nous aider, nous et Juudit. J'avais réussi à la sauver ; mais une fois qu'elle s'éloignerait devant nous sur des chemins bleutés, je ne pourrais plus la protéger. Les hommes avaient raison, en fin de compte : la place des femmes et des enfants était à la maison, Juudit devait retourner en ville. Autour de nous, la corde se resserrait, et la sécurité des forêts diminuait. Je l'ai regardée en coin : elle avait les yeux tournés vers la route par laquelle elle partirait, la bouche entrouverte, elle inspirait de toutes ses forces, et le souffle froid qu'elle exhalait tentait d'ébranler ma décision.
«C'est mieux ainsi. Pour nous tous. Tu vas reprendre la vie que tu avais quittée, j'ai dit.
- Ce ne sera plus la même. Plus jamais.»


Revue de presse
Oksanen ne produit pas seulement une oeuvre littéraire. Comme dans « Purge », elle apporte un éclairage sur l'histoire de ce peuple meurtri par deux tyrannies. Nous découvrons la vérité sur Klooga, ce camp de concentration ouvert en 1943 où furent emprisonnés 3 000 Estoniens juifs ou prisonniers politiques. Là où naquit le mouvement de résistance vite réprimé. Libérés des communistes, les Estoniens avaient d'abord ressenti l'arrivée des nazis comme un nouveau départ, avant de comprendre que les déportations à Klooga avaient remplacé celles vers la Sibérie. Les décrets imposés par l'Allemagne nazie à l'encontre des communistes et des Juifs étaient pour beaucoup synonymes du retour à un ordre choisi. Mais, peu à peu, certains ont compris qu'ils risquaient de subir le même sort que les Juifs. Ce roman particulièrement dense de Sofi Oksanen, riche en dialogues, montre la profondeur de la déchirure. Il nous démontre, soixante-dix plus tard, que la souffrance qui en découle a été transmise aux deux générations suivantes. Mais c'est sans doute cela que l'on appelle le devoir de mémoire. (Valérie Trierweiler - Paris-Match, mai 2013)

Elle s'était jurée de ne jamais faire un livre sur un écrivain mais elle n'a pu résister quand elle a creusé la vie d'Edgar Meos. Un drôle d'homme en effet, tout acquis à la cause soviétique qui écrivait l'histoire officielle de l'Estonie selon les dogmes édictés par le KGB. Un fabulateur qui se faisait passer pour un as de l'aviation. Il avait retouché ses photos en y collant des médailles de héros, dont l'une était française, mais cachait qu'il avait collaboré avec les nazis pendant la guerre. Bref, un homme rompu aux techniques de la dissimulation, du secret et de la contrefaçon. Sofi Oksanen a flairé le gars à suivre. Elle ne l'a plus lâché. ­Edgar Meos est le personnage central de son nouveau roman, Quand les colombes disparurent, le dernier volume d'une tétralogie sur l'histoire récente de l'Estonie après Les Vaches de Staline qui ressort au «Livre de poche» ces jours-ci et surtout Purge, énorme succès de librairie en 2010 (350.000 exemplaires vendus en France, prix Fnac et Femina étranger)...
Sébastien Cagnoli, son traducteur en France, reconnaît en elle un côté amazone, «dans sa façon d'explorer l'histoire, de fouiller les sujets lacunaires, de trouver les pages manquantes. (Françoise Dargent - Le Figaro du 23 mai 2013)

Si certains livres voient le jour presque par hasard ou par accident, à la faveur d'un événement inattendu, ce n'est pas le cas de Quand les colombes disparurent, livre nécessaire, à l'inspiration "ancienne et multiple" : hybride à l'image de son architecture, de ses voix narratives et de ses différentes intrigues. Ce roman de la double occupation nazie puis soviétique des pays baltes complète, en remontant le temps, la peinture romanesque de l'Estonie commencée par la Finlandaise Sofi Oksanen dans Purge et Les Vaches de Staline (Stock, 2010 et 2011)...
Comme dans ses deux précédents romans, on retrouve dans Quand les colombes disparurent le goût de Sofi Oksanen pour les histoires absentes de la chronique populaire et les personnages oubliés des manuels...
La survie est une victoire éphémère, une escarmouche remportée contre le temps qui passe, les armées, le pouvoir et l'altérité. Texte éclaté au coeur noir, le récit est à l'image de l'Histoire, implacable. (Nils C. Ahl - Le Monde du 13 juin 2013)

A travers le portrait d'un traître qui ne cessera de changer de camp, Sofi Oksanen rouvre les plaies d'un pays otage de l'Histoire. Entre nazis et bolcheviques, l'Estonie, un pays pris en otage par des idéologies ennemies...
Un roman très sombre, qui brasse toute la boue d'une époque où les vautours se déguisaient en colombes.. (André Clavel - L'Express, juin 2013)

Pour tous, le problème est le même, c'est celui que posent les bons régimes totalitaires : personne ne peut faire confiance à personne. La grande réussite du livre est de mettre le lecteur dans la même position. Sans savoir à qui il a affaire, il avance à tâtons dans un massif touffu comme les époques qu'il évoque. Il a de quoi se perdre, mais Oksanen a décidément du talent. A la différence de la crapule qui, dans son roman, rédige un livre de propagande, elle fuit le manichéisme comme la peste. Mais, comme lui, elle sait «se concentrer sur les femmes, cela suscite toujours des émotions». Et applique à la lettre ce principe, d'une efficacité redoutable : «Des cauchemars, il faut leur donner des cauchemars, aux lecteurs.» Tant pis pour ceux qui veulent dormir tranquilles. L'Estonie a trouvé quelqu'un pour gratter ses plaies. (Grégoire Leménager - Le Nouvel Observateur du 27 juin 2013)

Sofi Oksanen nous rappelle que l'histoire broie les êtres, qu'elle les avale et les recrache, que les droits, les bons, ne sont pas ceux qui restent. Car, dans un pays qui n'en finit pas de muter, la transformation - l'adaptation ? - est l'une des clés pour gagner cette partie sans morale aucune. C'est sur l'écriture même de Sofi Oksanen qu'il faut enfin s'arrêter, et sur le travail de son traducteur. L'expression est limpide, le style enlevé ; les images se dessinent très vite dans l'esprit. Agréable, sans être facile pour autant. Et puis il y a là quelques beaux passages, lorsque, comme par accident, la romancière laisse filer un peu de lumière entre les sombres volets de l'histoire. «J'ai mis ma main autour de son cou et j'ai entortillé une boucle de ses cheveux autour de mon doigt. Sa nuque avait une souplesse de temps de paix.» (Thomas Stélandre - Le Magazine Littéraire, juillet 2013)





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